Le lundi 4 septembre 2023, les épreuves d’admissibilité de l’examen du CRFPA ont commencé avec l’épreuve de la note de synthèse. A cette occasion, nous avons demandé à Matthieu THAURY, Directeur du Centre de Formation Juridique et responsable de la préparation MISSION AVOCAT, de répondre à nos questions sur cet examen et sur la manière de s’y préparer efficacement.
Pourriez-vous, tout d’abord, nous présenter l’examen du CRFPA ?
Passer l’examen du CRFPA permet d’intégrer une école d’avocat. Cet examen a lieu chaque année et est organisé par les Universités désignées à cet effet. Pour passer le CRFPA, il importe de s’inscrire dans un Institut d’Études Judiciaire (IEJ) rattaché à l’une de ces Universités. Les inscriptions dans les IEJ s’ouvrent habituellement au début du mois de septembre et ferment dans le courant du mois de décembre. Il importe de se renseigner auprès de chaque IEJ pour connaître ces dates de façon plus précise.
L’examen est actuellement ouvert aux étudiants titulaires d’un Master 1 en droit. Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 prévoyait qu’à partir de 2025, il ne serait plus accessible qu’aux étudiants titulaires d’un Master 2. Cette disposition a été supprimée par l’Assemblée nationale en première lecture. Il appartiendra à la Commission mixte paritaire de trancher cette question. En toutes hypothèses, être titulaire d’un Master 1 permet bien de passer l’examen du CRFPA session 2024 !
Enfin, il est important de noter qu’il s’agit d’un examen et non d’un concours. Cela revient à dire qu’il n’y a pas, officiellement, un nombre de places limité et qu’avoir la moyenne à l’issue des épreuves écrites et orales suffit pour intégrer une école d’avocat. Pour autant, l’examen du CRFPA reste très sélectif avec un taux de réussite qui avoisine les 30% et qui reste assez variable selon les IEJ (de 25% à 45%).
Quid du déroulement concret de cet examen ?
L’examen a été profondément réformé en 2016 avec la création d’une Commission Nationale de l’examen d’accès au CRFPA. Composée de 8 membres nommés par le ministre de la Justice et le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, elle est chargée d’élaborer les sujets des 4 épreuves écrites d’admissibilité. Il lui appartient également de déterminer la nature des épreuves pour les matières juridiques ; de préciser l’étendue du programme pour chaque épreuve ou encore de fixer la liste des documents autorisés pendant les épreuves.
L’examen se compose d’une phase d’admissibilité et d’une phase d’admission. Pour être admissibles, les candidats doivent avoir obtenu une moyenne au moins égale à 10 sur 20 à l’ensemble des épreuves écrites. Pour être admis, les candidats doivent avoir obtenu une moyenne au moins égale à 10 sur 20 à l’ensemble des épreuves d’admissibilité et d’admission.
Les épreuves d’admissibilité ont lieu au début du mois de septembre et sont au nombre de 4 :
– une note de synthèse (5h coefficient 3) ;
– une épreuve en droit des obligations (3h coefficient 2) ;
– une épreuve dans l’une des 7 matières de spécialité à savoir, respectivement, le droit civil, le droit administratif, le droit social, le droit des affaires, le droit pénal, le droit fiscal et le droit international et européen (3h coefficient 2) ;
– une épreuve dans l’une des 3 matières de procédure proposées, à savoir la procédure civile, la procédure pénale ou la procédure administrative contentieuse (2h coefficient 2).
Notons que, depuis la réforme de 2016, les épreuves dans les matières juridiques ont systématiquement pris la forme d’une « consultation juridique ». Il n’y a aucune raison de penser qu’il en ira autrement en 2024 mais il importe de suivre les communications de la Commission pour en avoir la confirmation.
S’agissant des épreuves d’admission, elles consistent en :
– une épreuve de Grand Oral pendant laquelle le candidat doit traiter un sujet portant sur les Droits et Libertés fondamentaux puis répondre aux questions des trois membres du jury (1h de préparation, 45 minutes de passage, coefficient 4)
– une épreuve d’anglais (coefficient 1)
Pourriez-vous nous présenter MISSION AVOCAT et les préparations proposées par ce programme ?
MISSION AVOCAT est le programme du Centre de Formation Juridique pour les futurs candidats à l’examen du CRFPA. Le Centre de Formation Juridique, qui vient de fêter ses 20 ans, dispose d’une solide expérience dans la préparation à l’examen. Ses enseignants en connaissent parfaitement les exigences et savent accompagner de façon efficace et bienveillante les étudiants vers la réussite.
Concrètement, notre stratégie repose sur 4 piliers :
– la digitalisation : notre préparation est 100% en ligne. Les étudiants accèdent sur un espace réservé, à leurs manuels et vidéos de cours ainsi qu’à leurs sujets-corrigés. Les cours ont lieu en classe virtuelle.
Ainsi, pas de perte de temps dans les transports, ni de contraintes géographiques. Les étudiants de MISSION AVOCAT ont accès en permanence à l’ensemble des ressources pédagogiques et peuvent déposer leurs copies ou leurs messages sur leur espace réservé quel que soit le lieu où ils se trouvent ;
– la souplesse : chez MISSION AVOCAT, les étudiants peuvent travailler à leur rythme. Nous n’imposons pas d’ordre ni de dates de restitution des devoirs pendant la durée de la préparation. Même si elle est déposée le 25 août, la copie portant sur le devoir n°1 de droit des obligations sera corrigée ! Par ailleurs, les cours sont systématiquement accessibles en replay. Les étudiants qui ne peuvent y assister en direct pourront donc les visionner à la date de leur choix.
– le suivi individuel : nos étudiants sont suivi par un « enseignant-référent » avec lequel ils échangent régulièrement afin de déterminer et d’ajuster leur stratégie de préparation. Nous partons du principe que les étudiants sont tous différents et qu’il est indispensable de construire avec eux une stratégie « sur-mesure ». A cela s’ajoute la messagerie illimitée avec les enseignants accessible depuis l’espace réservé.
– une préférence assumée pour les mises en situation et l’acquisition de la méthodologie des épreuves : nous proposons un nombre important de sujets-corrigés (42 pour la préparation annuelle ou semestrielle et 32 pour la préparation estivale) ainsi que des séminaires de correction à l’occasion desquels les enseignants corrigent des exercices transmis aux étudiants en amont, afin de les aider à bien assimiler les exigences méthodologies des différentes épreuves.
MISSION AVOCAT propose une préparation annuelle ou semestrielle d’une part et une préparation estivale d’autre part. Comment choisir sa formule ?
La préparation annuelle ou semestrielle s’adresse aux étudiants qui veulent se préparer sur un temps long, soit parce qu’ils consacrent leur année à préparer l’examen soit parce qu’ils ont besoin de se remettre à niveau avant l’été. Tel est le cas, par exemple, des personnes en reconversion professionnelle. Enfin, les candidats qui mènent de front une activité professionnelle et la préparation du CRFPA ont tout intérêt à opter pour une formule annuelle ou semestrielle.
La préparation estivale est davantage adaptée aux étudiants qui finiront leur master 1 ou leur master 2 au printemps et qui ne seront donc en capacité de réellement préparer l’examen qu’à partir du mois de juin.
Il est à noter que ces deux formules comportent une préparation aux épreuves d’admission avec notamment, deux simulations de Grand Oral.
Quels conseils pourriez-vous donner aux futurs candidats à l’examen ?
Je formulerai ici 3 conseils :
– d’abord, il est essentiel de bien comprendre ce qui est attendu de vous. L’examen du CRFPA se distingue des examens universitaires que les étudiants ont été amenés à passer pendant leur cursus. Il ne s’agit pas seulement de vérifier la maîtrise de connaissances théoriques mais bien d’évaluer leur aptitude au raisonnement juridique et leurs capacités d’expression et de synthèse.
– de cela découle le deuxième conseil : s’il faut bien sûr réviser son cours afin de disposer du socle de connaissances attendues d’un futur avocat, il est avant tout indispensable de rendre régulièrement des devoirs. Seules les mises en situation vous permettront réellement de progresser et d’augmenter significativement vos chances de réussite.
– enfin, le candidat doit s’attacher à réfléchir à une stratégie réellement adaptée à ses besoins et à ses contraintes. Par exemple, il n’est pas nécessairement pertinent de réviser de front l’ensemble des matières. Peut-être le candidat aurait-il intérêt à se concentrer dans le premier temps de sa préparation sur sa matière la plus faible et sur la note de synthèse s’il n’en a jamais fait ou s’il sait que cet exercice lui pose des difficultés particulières. Il faut par ailleurs réévaluer régulièrement cette stratégie en fonction des circonstances du moment.
